L’Ukraine appelle le Canada à l’aide
TVA Nouvelles
Le ministre de la Défense ukrainienne Oleksii Reznikov a appelé le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni à envoyer des troupes en Ukraine pour prévenir une éventuelle invasion russe.
«Vous avez un programme d’entrainement avec l’Ukraine. Je pense que nous pouvons le bonifier. Au lieu d’avoir 50 instructeurs, envoyez-en 500», a lancé le ministre Reznikov lors d’une entrevue accordée au «Globe and Mail».
Le Canada participe présentement en Ukraine à l’Opération UNIFIER, qui vise à former les Forces de sécurité de l’Ukraine. Pour ce faire, un contingent de 200 militaires est déployé à Kiev, devenu le quartier général de l’opération de formation en mai dernier.
Il s’agit d’un apport insuffisant aux yeux de M. Reznikov, qui a appelé le Canada et les autres pays anglo-saxons à déployer leurs instructeurs près de la frontière ukraino-russe, plutôt que de les garder à l’ouest du pays.
Cette demande survient alors qu’une délégation canadienne menée par la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le chef d’état-major, Wayne Eyre, viennent de compléter une visite en Ukraine alors même que la Russie massait ses troupes à la frontière.
Loin d’avoir l’intention de se commettre avec l’envoi de troupes, le général Eyre, tout juste nommé officiellement à la tête de l’armée canadienne, a assuré en entrevue avec le «Globe» jeudi que la diplomatie doit primer dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Selon lui, envoyer des militaires pourrait avoir l’effet inverse recherché par Kiev et provoquer Moscou, plutôt que décourager une invasion.
La ministre Joly, elle, a discuté du dossier avec son homologue Dmytro Kuleba mercredi, tandis que le premier ministre Justin Trudeau et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy ont fait de même jeudi. Elle a aussi partagé ses préoccupations brièvement avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov.
En entrevue avec le «National Post», la ministre Joly a rappelé que le Canada maintient ses 200 militaire en Ukraine et a indiqué qu’Ottawa travaille sur des mesures pour décourager la Russie d’aller de l’avant avec une invasion.