L’Ukraine affirme que la Russie a « ralenti le rythme de l’offensive »
Radio-Canada
Après une fin de semaine difficile, l’armée ukrainienne a affirmé lundi que Moscou avait « ralenti le rythme de l’offensive » au cinquième jour de son invasion du pays, au moment où des pourparlers sont attendus au Bélarus. L’armée russe, elle, soutient qu’elle a réalisé des gains.
Les occupants russes ont ralenti le rythme de l’offensive, a indiqué l’état-major ukrainien dans un communiqué. Commentant la situation en Ukraine lundi matin, le ministère britannique de la Défense a attribué ce succès à des problèmes logistiques et une résistance ukrainienne farouche.
La résistance aurait joué un rôle important à Kiev, notamment, qui a été la cible de bombardements et de tentatives d’incursions russes en fin de semaine. Les troupes du Kremlin sont aux portes de la capitale, mais elles n’empêcheront pas les civils de quitter la ville, a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense dans une allocution télévisée.
Et après que le président ukrainien eut accusé la Russie de cibler des infrastructures civiles lors de ses assauts, le Kremlin a lancé lundi que l’Ukraine utilisait ses habitants comme des boucliers humains.
Les Ukrainiens estiment peut-être avoir freiné l’avancée russe, ils demeurent toutefois prudents, car les forces de sa voisine tentent toujours d’engranger des succès dans certaines zones, note le communiqué de l’état-major.
Ces zones, ce sont les villes de Berdyansk et d’Enerhodar, dans le sud-est du pays, désormais sous le contrôle des Russes, selon des propos du ministère de la Défense de Russie rapportés par l’agence Interfax.
La centrale nucléaire de Zaporizhzhya, non loin de ces deux municipalités, serait aussi aux mains des Russes et elle continue de fonctionner normalement, toujours selon ce que rapporte Interfax. La Russie revendique également la suprématie aérienne dans toute l’Ukraine.
Alors que s’amorce une cinquième journée de combats, des pourparlers entre les belligérants doivent avoir lieu à la frontière du Bélarus vers midi, heure locale. Lundi matin, le négociateur russe a fait part de sa volonté d’en arriver à une entente avec le gouvernement ukrainien.
Selon la haute-commissaire aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, 102 civils ont perdu la vie, 304 autres ont été blessés et 422 000 Ukrainiens ont fui leur pays pour le moment. Il est à craindre que ce bilan soit en réalité considérablement plus élevé, a toutefois fait savoir Mme Bachelet.