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L’Ukraine était déjà perdue «quand Poutine a traversé la frontière», selon le général Dallaire
TVA Nouvelles
Même si l’invasion du territoire ukrainien par la Russie et le génocide rwandais semble en apparence être deux conflits bien différents, l’ancien général Roméo Dallaire, qui était un témoin de premier plan du deuxième événement, y voit bien des similitudes entre les deux.
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«Il y a beaucoup plus de similitudes que l’on croit entre le Rwanda et l’Ukraine. Fondamentalement, tout le monde savait [dans les deux cas] qu’il y avait possibilité de massacre massif et de reprise de guerre et même d’un génocide», a souligné l’ancien sénateur, en entrevue jeudi avec Richard Martineau sur QUB radio.
Il ajoute que même s’il y a eu des négociations entre les nations avant les événements du Rwanda, personne n’est venu l’aider sur le terrain, une similitude avec ce qui se passe en Ukraine présentement.
Une intervention militaire nécessaire dès la première journée
Bien que M. Dallaire trouve la portée des sanctions économiques contre la Russie intéressante, l’OTAN aurait dû intervenir en Ukraine dès le jour 1 de l’invasion.
«Comme ça on évite le scénario de ramasser les pots cassés», a-t-il ajouté. «Quand Poutine a traversé la frontière, c’est la journée où on a perdu», a-t-il répété plus tard dans l’entrevue.
L’ex-général reste bien peu optimiste sur les leçons que les Occidentaux vont tirer de ce conflit. «Combien de temps on va se rappeler de ça? On a la mémoire courte chez nous», a-t-il indiqué.