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L’ouverture du Centre des mémoires montréalaises est reportée à l’an prochain
Radio-Canada
Le Centre des mémoires montréalaises n'ouvrira pas comme prévu cette année à l'angle de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent. Des problèmes logistiques et les conséquences de la pandémie retardent l'ouverture à la fin du printemps ou à l'été 2023.
Le MEM succédera au Centre d'histoire de la ville, un petit musée installé jusqu'en 2020 dans une ancienne caserne sur la place D'Youville, dans le Vieux-Montréal. Les nouveaux locaux, environ trois fois plus grands, seront situés au-dessus de la halle gourmande Le Central dans le Quartier des spectacles.
Lors de l'annonce en 2018, l'ouverture était prévue en 2021, mais elle a depuis été reportée à 2022, puis maintenant à 2023. Les travaux ont été retardés entre autres à cause de l'architecture inhabituelle des lieux, avec une surface en forme de triangle et plusieurs colonnes de béton.
La responsable de la culture au comité exécutif de la Ville, Ericka Alneus, précise qu'il a fallu trouver un espace pour la machinerie dans les plafonds plutôt que dans une pièce.
Il y avait une logistique à s'assurer que tout ce qui est important, comme électricité, air climatisé, tout ce qui est mécanique, puisse passer par les plafonds. Ça a retardé l'arrivée de la deuxième phase pour l'installation des choses muséales.
Pour l'instant, seuls les locaux pour bureaux et hors exposition ont été aménagés, soit environ le tiers de la superficie du MEM. La pandémie a aussi entraîné son lot de retards, dont celui du recueil d'une centaine de témoignages – de personnalités bien en vue de la métropole, mais aussi de gens moins connus – pour les futurs visiteurs.
Il y a, par exemple, 1001 façons d'habiter à Montréal, dit la chef de section et conservatrice Catherine Charlebois. Mais quand je n'ai pas de logements, ça veut dire quoi? Ça a été quelque chose sur lequel on a beaucoup travaillé, d'aller parler avec quelqu'un qui est dans la rue et qui n'a pas de maison [ou que] sa maison, c'est la rue.
Une partie de l'espace du MEM, complètement vitré, permettra de rappeler l'histoire de la ville à travers le carrefour historique de « la Main » et de la principale artère commerciale de Montréal.
Le développement vers l'immigration, la séparation est-ouest, anglophones-francophones, la remise à zéro des chiffres qui séparent des deux côtés, énumère la chef de division et responsable du projet du MEM, Annabelle Laliberté. Mais pas question de ne parler que d'histoire : « On veut aussi que les gens prennent le temps, s'arrêtent, prennent le pouls de la ville », ajoute-t-elle.