L’opposition et les observateurs internationaux de retour au Venezuela
Radio-Canada
Participation de l'opposition pour la première fois depuis 2017, retour d'une mission d'observation de l'Union européenne : les élections régionales et municipales, dimanche au Venezuela, constituent un point de départ pour le pouvoir et l'opposition.
Quelque 21 des 30 millions de Vénézuéliens élisent – sur 70 000 candidats en lice – 23 gouverneurs ainsi que les maires et conseillers de 335 communes de ce pays touché par une crise économique inédite et par l'hyperinflation.
Les bureaux de vote, dotés de machines, ont ouvert à 6 h, heure locale, et fermeront en théorie à 18 h avec des résultats attendus vers 2 ou 3 h du matin selon une source au sein du Conseil national électoral (CNE).
Dans certains bureaux, des files d'attente ont commencé à se former.
Je viens exercer mon droit de vote dans un pays démocratique. Chaque élection est un bienfait pour ce pays béni malgré tous ses problèmes, a affirmé José Casanova, 74 ans, militante chaviste (du nom de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de M. Maduro) après avoir voté dans le grand quartier populaire de Petaré (est de Caracas).
Le président Nicolas Maduro cherche à faire lever les sanctions économiques qui pèsent sur son pays en donnant des gages de bonne volonté et de démocratie.
De son côté, l'opposition divisée a finalement décidé d'aller au scrutin, en espérant qu'il lui permettra d'impulser une dynamique positive en vue de la présidentielle de 2024.
Le résultat ne fait guère de doute : le chavisme devrait l'emporter haut la main, lors d'un scrutin à un seul tour face à une opposition morcelée, estime le politologue Pablo Quintero.
Henrique Capriles, deux fois deuxième de la présidentielle, a reconnu que sans union, soyons honnêtes : le PSUV [parti socialiste uni du Venezuela, au pouvoir] va gagner.