L’opposition contre le projet d’agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55 grandit
Radio-Canada
Des citoyens de Trois-Rivières se montrent plus que jamais concernés par la protection des milieux humides. Et pour cause, une lettre ouverte a été publiée lundi dans le Nouvelliste exigeant le retrait du projet d'agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55.
121 citoyens regroupés au sein de la coalition Terre précieuse interpellent directement des entreprises qui projettent de prendre part à l'expansion du parc industriel Carrefour.
Les citoyens derrière ce mouvement d'opposition associent le projet à de l'éco blanchiment et soulignent l'impérieuse nécessité pour les entreprises concernées d'agir en fonction des urgences environnementales.
« Pendant la séance, on a appris que le but de la Ville c'était de faire de l'éco blanchiment. C'est de dire, ne vous inquiétez pas, on utilise cette aire-là, mais on va essayer de minimiser notre impact, on installe des entreprises vertes. Mais ça ne règle pas le problème. »
Philippe Duhamel, un des instigateurs du mouvement, fait appel à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Il souligne l'importance des milieux humides dans la filtration de l'eau et la captation de carbone. Il cite pour preuve le dernier rapport du GIEC sur la situation alarmante de l'environnement.
M. Duhamel dit craindre l'assèchement de ces milieux humides avec la réalisation de ce projet. Il réitère son appel à la bonne foi du maire Jean Lamarche ainsi que des élus municipaux, leur demandant de se prononcer contre ce projet.
Il continue d'interpeller le maire Jean Lamarche ainsi que les élus municipaux sur le danger que court la région si un tel projet parvenait à voir le jour. Il leur demande d'agir en fonction des urgences actuelles.
Le conseiller municipal du district de La Vérendrye Dany Carpentier se range du côté des citoyens, demandant à la Ville le respect des milieux humides. Tout en reconnaissant les efforts de la ville quant au virage vers le développement durable, il l'invite toutefois à ne pas franchir la ligne rouge.
« J'ai de la difficulté à avoir l'impression de faire partie du problème en construisant encore sur des milieux humains. Et pour moi, c'est non négociable. »