L’opposition à Québec redemande une enquête publique sur la gestion de la pandémie
Radio-Canada
Les partis d’opposition redoublent d’ardeur pour réclamer une enquête publique sur la façon dont le gouvernement Legault a géré la pandémie de COVID-19, dans la foulée de nouvelles révélations de Radio-Canada.
Selon nos informations, des inspecteurs du ministère de la Santé dépêchés dans les CHSLD au début de la pandémie ne faisaient pas qu’un compte-rendu verbal de leurs décisions, comme cela a été relaté devant la coroner Géhane Kamel.
Ils remplissaient plutôt manuellement un formulaire de trois pages comprenant 17 sections afin d’évaluer les ressources humaines et matérielles manquantes ou l’incapacité à fournir des services essentiels comme les repas.
Un évaluateur qui a contacté Radio-Canada a en outre apporté la preuve que ces formulaires étaient bel et bien transmis au réseau de la santé et que le CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, pour lequel il travaillait, réalisait un suivi d'évaluation.
Dans une entrevue accordée à Tout un matin, la cheffe libérale Dominique Anglade, a pressé le gouvernement de dire la vérité sur ce qui s’est véritablement passé, et a continué de réclamer une enquête publique indépendante.
« Je suis sans mot. […] On a l’impression de faire face à une opération de camouflage. C’est ça qui est inquiétant. »
Moi ce qui m’inquiète, c’est que le bureau de la ministre nous disait pas plus tard que la semaine dernière qu’il n’y avait pas eu de rapport. Ça veut dire que le bureau de la ministre n’était pas au courant? On nous a dit que les informations étaient verbales, finalement, ce n’est pas vrai, a-t-elle ajouté.
Quand un journaliste sort de l’information, on dit finalement : "Ah ben oui, on est prêt à partager." Ces informations devraient être partagées dès le départ avec le bureau de la coroner. C’est pour ça que je pose la question : "Qu’est-ce qu’on ne nous dit pas?"
Selon Mme Anglade, une enquête publique indépendante permettrait d’en apprendre davantage sur les décisions prises par le gouvernement et la façon dont les informations sur la situation ont été obtenues et utilisées.