
L’ONU « horrifiée » par les informations sur un massacre de civils au Myanmar
Radio-Canada
Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Martin Griffiths, s'est dit dimanche « horrifié par les informations sur une attaque contre des civils » au Myanmar le 24 décembre.
Qualifiant de crédibles les informations sur la découverte de 35 corps dans des véhicules calcinés dans le nord-est du pays, il condamne ces faits graves et appelle les autorités à lancer immédiatement une enquête sérieuse et transparente.
Samedi, des photos avaient été diffusées sur les réseaux sociaux montrant deux camions et une voiture incendiés sur une route du canton de Hpruso, dans l'État de Kayah (est), avec des corps à l'intérieur.
Un responsable de la rébellion opposée à la junte au pouvoir, les Forces de défense du peuple (PDF), avait indiqué à l'Agence France-PresseAFP avoir trouvé au moins 27 cadavres.
Selon l'observatoire Myanmar Witness, 35 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été brûlées et tuées par les militaires le 24 décembre dans le canton de Hpruso.
Un porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a admis pour sa part que des affrontements avaient éclaté dans cette zone vendredi, et que les soldats avaient tué un certain nombre de personnes, sans donner plus de détails.
L' Organisation non gouvernementaleONG Save the Children avait annoncé ensuite que deux membres de son personnel au Myanmar étaient portés disparus.
« Je demande aux forces birmanes et à tous les groupes armés au Myanmar de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils. »
Le Myanmar a sombré dans le chaos depuis un putsch début février qui a mis fin à une transition démocratique de 10 ans. En 10 mois, plus de 1300 civils ont été tués, selon une Organisation non gouvernementaleONG locale, l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).