L’Ontario veut retarder la fermeture de la centrale nucléaire de Pickering
Radio-Canada
Le gouvernement ontarien espère garder la centrale nucléaire de Pickering en activité jusqu’en 2026 et considère une remise à neuf qui prolongerait sa durée de vie de plusieurs décennies.
Le ministre de l’Énergie, Todd Smith, en a fait l’annonce jeudi matin.
L’année dernière, la centrale nucléaire a fourni 14 % de l'énergie produite en Ontario. Après près de 55 ans de service, la centrale devait fermer en septembre 2025.
S’inquiétant d’une potentielle pénurie d’électricité, le gouvernement provincial entend demander à l’Ontario Power Generation (OPG), une société de la Couronne, de garder la centrale de Pickering en service au moins une année supplémentaire. En 2020 , l'OPG avait repoussé d'un an la fermeture initialement prévue pour 2024.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire doit encore donner son aval pour que l’initiative puisse aller de l’avant.
Selon des documents dont La Presse canadienne a obtenu copie, l’Ontario a également demandé à l’OPG d’évaluer la rentabilité d’une restauration des installations de la centrale. Une remise à neuf permettrait de la garder en service pour une trentaine d'années supplémentaires, selon le gouvernement.
L’Ontario dit vouloir s’assurer que sa production d’électricité à moyen et à long terme pourra répondre à la demande grandissante d’énergie de la province.
La Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité (SIERE) croit que la province dépendra du gaz naturel pour encore plusieurs années, et ce, même si le gouvernement dit vouloir mettre fin à sa dépendance aux énergies fossiles.
En raison de l’utilisation du gaz naturel comme source d’électricité, les émissions de gaz à effet de serre générées par la production d’énergie en Ontario devraient continuer de croître pour les deux prochaines décennies. L’électrification des transports ne compensera pas les émissions du secteur énergétique avant 2038 , selon la SIERE.