L’Ontario refuse encore d’acheter notre électricité
TVA Nouvelles
Si l’Ontario est « open for Business », ça ne concerne pas l’hydroélectricité du Québec. Pour la énième fois, la province de Doug Ford affirme qu’il n’est pas question de s’approvisionner davantage auprès d’Hydro-Québec.
Il faut dire que la situation a changé pour l’Ontario, qui anticipe une hausse importante de sa consommation d’électricité. Au lieu de se tourner vers ses voisins comme le Québec, la province veut plutôt développer ses barrages dans le Nord.
« Alors que la demande devrait augmenter à mesure que l’électrification s’intensifie, Todd Smith, ministre de l’Énergie de l’Ontario, a demandé d’explorer de nouvelles possibilités de production hydroélectrique », a souligné Palmer Lockridge, porte-parole du ministre, dans une déclaration écrite envoyée au Journal.
Par deux fois, François Legault avait fait une intense campagne de séduction auprès de Doug Ford pour lui vendre l’hydroélectricité québécoise, mais ce dernier avait finalement décliné l’offre.
À l’époque, M. Ford avait affirmé que sa province était en surplus énergétique, et non en déficit.
Mais pourquoi alors bouder l’hydroélectricité québécoise alors que les Américains se l’arrachent ? L’Ontario argue que le prix de vente est trop élevé.
« Il n’est pas possible d’importer des quantités substantielles d’électricité supplémentaire du Québec à un prix raisonnable pour les contribuables de l’Ontario », a souligné la porte-parole.
L’Ontario affirme que le Québec n’est pas totalement autonome et qu’il « a ses propres besoins importants en électricité pendant les mois d’hiver et qu’il dépend actuellement de l’Ontario et d’autres juridictions ».
Lors des dernières semaines, Hydro-Québec a lancé deux appels d’offres afin de répondre à ses besoins croissants en électricité sur fond de contrats d’exportations vers les États-Unis. La société d’État a aussi averti les promoteurs industriels de ne pas tenir l’hydroélectricité pour acquise et que le buffet à volonté était terminé.