
L’Ontario réussira-t-il à accélérer l’octroi de permis d’exploitation minière ?
Radio-Canada
L’industrie minière de l’Ontario se réjouit de voir que le gouvernement Ford cherche à accélérer l’approbation de projets miniers dans la province, mais certaines entreprises doutent que les changements législatifs proposés cette semaine aient l’effet escompté.
Pour faciliter l’exploitation minière, le ministre des Mines, George Pirie, a déposé jeudi un projet de loi qui faciliterait l’obtention de permis en simplifiant les exigences liées aux plans de fermeture des mines.
M. Pirie affirme que les changements proposés n’auront pas d’impact sur l’obligation de consulter les communautés autochtones ou sur le respect des exigences environnementales.
Or, ce sont souvent ces deux processus qui ont tendance à prendre le plus de temps, explique Éric Lamontagne, directeur général de Greenstone Gold Mines.
Dans le cas de notre projet, on a eu notre permis de fermeture de mine bien avant les autres permis, indique-t-il.
« La dernière étape à franchir pour commencer un projet, généralement, c’est les ententes avec les Premières Nations et les évaluations environnementales. »
C’est justement à ce stade que se trouve l’entreprise Ring of Fire Metals, qui détient la majorité des claims miniers dans le Cercle de feu, un gisement prometteur et controversé dans le nord de l’Ontario.
Le président-directeur général de cette minière, Kristan Straub, dit que les changements proposés par le gouvernement Ford seront utiles à l'avenir, mais que pour l’instant, l’entreprise se concentre sur les consultations avec les Premières Nations de Matawa.
Conclure des ententes avec les communautés autochtones représente un défi de taille pour Ring of Fire Metals, puisqu’à l’heure actuelle, seulement deux des huit Premières Nations de Matawa appuient les ambitions de la minière : les communautés de Webequie et Marten Falls.