L’Ontario propose une augmentation de 2 % pour certains travailleurs de l'éducation
Radio-Canada
L'Ontario propose d'accorder aux travailleurs de l'éducation qui gagnent moins de 40 000 $ une augmentation de 2 % par année, et de 1,25 % pour tous les autres.
Ces propositions sont en lien avec les négociations en cours avec les différents syndicats des travailleurs de l’éducation. Le gouvernement veut que cette proposition fasse partie de conventions collectives de quatre ans.
Les contrats précédents étaient soumis à une loi connue sous le nom de projet de loi 124, présentée par le gouvernement en 2019, qui plafonnait les augmentations de salaire à 1 % par année pendant trois ans pour les travailleurs du secteur public.
Le premier ministre Doug Ford a récemment déclaré que le gouvernement offrirait plus de 1 % cette fois-ci.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario, a déclaré que compte tenu de l'inflation actuelle, il s'agit en fait d'une réduction de salaire pour ces travailleurs de l'éducation .
Les syndicats des travailleurs de l’éducation font pression pour obtenir des augmentations afin de compenser les restrictions salariales imposées par le projet de loi 124 et de faire face à l'augmentation du coût de la vie. Selon Statistique Canada, le taux d'inflation annuel était de 8,1 % en juin.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente 55 000 travailleurs, dont des éducateurs de la petite enfance, des employés de l'administration scolaire, des chauffeurs d'autobus et des concierges. Les ententes des cinq principaux syndicats de l'éducation expirent le 31 août et les conditions de la première entente conclue dans une ronde de négociations établissent souvent la norme pour les autres.
Le SCFP a demandé à la province des augmentations salariales annuelles de 11,7 %, soit 3,25 $ l'heure, en faisant valoir que les salaires des travailleurs ont été restreints au cours de la dernière décennie et que l'inflation augmente rapidement.
Le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, a déclaré dans un communiqué que la proposition du gouvernement est raisonnable et équitable et qu'elle assure la stabilité.