L’OMS appelle à la vigilance après la contamination d’un chien par la variole simienne
Radio-Canada
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi les personnes infectées par la variole simienne à éviter d'exposer les animaux au virus, après un premier cas rapporté de transmission de l'être humain au chien.
Ce premier cas, rapporté la semaine dernière dans le journal médical The Lancet, concerne deux hommes contaminés qui ont transmis le virus à leur lévrier, à Paris.
C'est le premier cas rapporté de transmission de l'être humain à l'animal [...] et nous pensons que c'est la première fois qu'un chien est infecté, a commenté auprès de journalistes Rosamund Lewis, responsable technique à l'OMS pour la variole simienne.
Les experts, a-t-elle dit, étaient conscients du risque théorique de ce type de transmission et savent que les agences de santé publique ont déjà prévenu les personnes infectées de se tenir éloignées de leurs animaux domestiques.
Elle a néanmoins souligné que la gestion des déchets est essentielle pour réduire le risque de contamination de rongeurs et autres animaux en dehors du foyer domestique.
Lorsqu'un virus franchit une barrière entre espèces, cela suscite souvent de l'inquiétude concernant une mutation possiblement plus dangereuse. Mais selon Mme Lewis, aucune information à ce stade ne permet de dire que c'est le cas concernant la variole simienne.
« Il est néanmoins certain que dès que le virus se déplace dans un autre environnement touchant une autre population, il y a évidemment une possibilité qu'il se développe différemment et mute différemment. »
La principale préoccupation concerne les animaux vivant en dehors du foyer domestique.
La situation la plus dangereuse survient lorsqu'un virus se déplace dans une petite population mammifère avec une forte densité d'animaux, a indiqué aux journalistes le directeur des situations d'urgence à l'OMS, Michael Ryan.