L’ombre de la date limite des échanges… et de Joel Edmundson
Radio-Canada
Friedrich Nietzsche disait que « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ». De retour du sien, Joel Edmundson démontre toute l’étendue de son affection pour le philosophe allemand.
Outre leur moustache somptueuse, les deux hommes partagent donc l’amour de la musique. Parce que voilà, il faut le préciser, c’est le grand numéro 44 qui choisit la trame sonore dans ce vestiaire aux trois couleurs quand l’équipe gagne. Et comme elle le fait plus régulièrement ces jours-ci, DJ Eddy est occupé.
Il choisissait tout l’an dernier. Suzuki a tenté de le remplacer cette saison, mais il avait de grands souliers à chausser, a laissé tomber Jake Evans, narquois.
Du haut de ses presque deux mètres (1,96 m), de grands souliers en effet. Edmundson n’a toujours pas reçu le feu vert pour sauter dans l’action – à l’image de Jake Allen, de Jonathan Drouin et de Christian Dvorak tous de l’entraînement – mais ça ne saurait tarder. Pendant la séance vendredi, le monsieur s’est exercé la plupart du temps avec Chris Wideman, pour ce que ça vaut.
C’est justement en discussion avec le sympathique Wideman que l’on a pu comprendre, au-delà de ses choix musicaux appréciés de ses pairs, à quel point le Manitobain avait un ferme ascendant dans cette équipe parfois en mal de meneurs d’hommes depuis le départ de son capitaine et l’absence de son gardien vedette.
J’ai eu la chance de le connaître avant de venir ici, a lancé Wideman en référence à son séjour à Saint Louis. C’est un joueur extraordinaire. Son impact sur l’équipe, même sans jouer, est incroyable. Ça a été une année difficile pour lui.
Edmundson a souffert du décès de son père cette année. Il n’a pu jouer un seul match en raison de douleurs au dos.
Si l’on était de mauvaise foi, l’on dirait que le Canadien avec Edmundson dans ses rangs en saison, depuis son arrivée l’an passé, a joué pour ,527 (24-21-10) et pour ,328 (15-35-8) en son absence. Ce serait faire abstraction de bien des facteurs, évidemment.
N’empêche que ses coéquipiers se souviennent très bien de la stabilité qu’il apportait à cette brigade défensive. Edmundson gravite dans l’entourage du groupe depuis quelques semaines maintenant. Il était du voyage dans l’Ouest. Et son retour imminent en émoustille plus d’un.