L'OIT fait de la santé et de la sécurité au travail un «droit fondamental»
TVA Nouvelles
L'Organisation internationale du travail (OIT) a élevé la santé et la sécurité au travail au rang de «droit fondamental» pour les travailleurs du monde, une décision «historique» qui va déboucher sur une série d'obligations pour les États membres.
«Le droit à un environnement de travail sûr et salubre fait désormais partie de la déclaration de l'OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail», a indiqué l'organisation genevoise vendredi sur Twitter.
Cette déclaration, adoptée en 1998, comptait jusqu'ici quatre catégories de droits: la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l'abolition effective du travail des enfants et l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession.
Le droit à la santé et à la sécurité au travail va s'ajouter à la liste grâce au vote favorable vendredi de la Conférence internationale du travail (CIT), qui fait office de parlement international du travail.
La décision «historique» que constitue l'adoption de ce nouveau droit fondamental revêt une «importance critique», a estimé sur Twitter le directeur général de l'OIT Guy Ryder.
«Nous avons désormais une tribune extraordinaire pour traiter cette question essentielle», a ajouté l'ancien syndicaliste britannique, qui s'apprête à céder son poste au Togolais Gilbert Houngbo.
Concrètement, le fait de graver ce nouveau principe dans la déclaration des droits fondamentaux de l'OIT - une agence de l'Onu qui réunit employeurs, syndicats et gouvernements du monde entier - va imposer une série d'obligations aux États membres de l'organisation.