
L’offensive conservatrice contre le « wokisme » gagne les campus américains
Radio-Canada
« Quand j'étais au secondaire, j'étais rejeté en raison de mes opinions » : sur les campus universitaires américains, de jeunes conservateurs ont lancé une bataille d'envergure contre la bien-pensance, dont ils se disent victimes.
Ils m'insultaient, me traitaient d'idiot, d'arriéré ou de je ne sais quoi, raconte à l'AFP Jack, un étudiant conservateur modéré de l'Université de Virginie, à 180 kilomètres de la capitale Washington.
Comme lui, de plus en plus de conservateurs – personnalités de renom ou simples anonymes – reprochent aux progressistes de vouloir museler les idées qui leur seraient contraires.
Ils les taxent de wokistes, un terme initialement utilisé par les militants progressistes pour désigner le fait d'être en éveil face aux injustices, depuis détourné en insulte. Et préparent la riposte.
Sur le campus de l'Université de Virginie où des étudiants se lancent un frisbee sur la pelouse, Jack a commencé à participer aux événements de la Young America's Foundation, une association étudiante qui invite commentateurs, hommes politiques et animateurs radio à plancher sur comment sauver l'Amérique de la gauche woke.
En cette soirée de printemps, l'association reçoit un invité de marque : le vice-président des États-Unis sous Donald Trump, Mike Pence, 62 ans.
L'annonce de sa venue est inscrite à la craie sur le goudron de ce campus aux élégants bâtiments en brique rouge classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Abby Hinton, étudiante de première année, a pris sa place pour apprendre à se défendre contre ceux qui essaient de pousser leurs idées dans l'université où les idées de gauche prédominent.
Une fois passée la porte de l'auditorium où l'ex-vice-président vient parler, les élèves se voient proposer des exemplaires miniatures de la Constitution américaine, des épinglettes à l'effigie de Ronald Reagan et des autocollants Je soutiens la liberté d'expression, pas le politiquement correct.