L’ode poétique à la liberté et au caribou de Rita Mestokosho
Radio-Canada
Amour et respect du caribou, ode à la liberté... La première Innue à avoir publié de la poésie, en 1995, a présenté son dernier recueil regroupant deux ouvrages à la Librairie Le Port de tête, à Montréal, mardi.
Rita Mestokosho, poétesse innue de la communauté d’Ekuanitshit, sur la Côte-Nord, avoue avoir du mal à séparer les poèmes.
D’où cette volonté de regrouper en un seul recueil deux publications précédentes : Le cœur du caribou et Un jour Madiba m’a dit.
Le caribou d’un côté, cet animal vu comme celui qui a permis aux Autochtones de survivre dans la forêt, et de l'autre Nelson Madela (dont le surnom était Madiba), fervent opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud, emprisonné durant 27 ans.
Deux sujets qui, de prime abord, n’ont aucun rapport.
Mais pas pour Rita Mestokosho.
Quand on mentionne Madiba, il y a un décalage avec le caribou, mais pas pour moi qui suis à la recherche de liberté dans ma vie innue. J’ai rencontré Madiba en rêve et lui aussi voulait être libre, explique-t-elle.
Le caribou illustre cette liberté perdue pour Rita Mestokosho. Perte de liberté, de celle d’être innue, car la poétesse raconte que lorsqu’on empêche les Innus de chasser, il y a une part de nous qui meurt.
« Si le caribou est libre, l’humain est libre. Nous sommes reliés à tout ce qui nous entoure. »