
L’obsolescence programmée du Canadien
Radio-Canada
Pour que leurs ventes se perpétuent dans le temps, il arrive parfois que des entreprises altèrent délibérément la qualité des biens qu’ils produisent. En prévoyant d’avance la faiblesse ou la fragilité de certaines pièces, on réduit consciemment la durée de vie du produit que l’on vend. On s’assure ainsi d’en vendre une plus grande quantité.
Le Canadien entreprend une période de reconstruction. L’organisation, comme celles de Coyotes de l’Arizona et des Blackhawks de Chicago, n’a donc aucun intérêt à se maintenir en milieu de peloton.
Alors, des faiblesses, en veux-tu? En v’là!
Ce plan, comme le Shanaplan des Maple Leafs de Toronto il y a quelques années, est connu de tous. Il y a même beaucoup de partisans qui applaudissent l’obsolescence planifiée du CH parce qu’ils croient que leur équipe deviendra dominante pendant plusieurs années après avoir profité de plusieurs repêchages avantageux.
Il faut toutefois reconnaître que lorsque Connor Bedard est disponible au repêchage, ça peut devenir extrêmement tentant pour les partisans d’une mauvaise équipe de prier pour une défaite à chaque match.
Quant à eux, les dirigeants qui sabordent délibérément leur club n’en parlent jamais ouvertement parce que c’est mauvais pour l’intégrité du sport. Pour sauver les apparences, la LNH a recours à un système de loterie qui ne garantit pas à l’équipe de dernier rang de profiter du premier choix au repêchage.
Cela dit, tout le monde comprend que les organisations ont besoin du repêchage pour reconstruire leur équipe. Si on instaure un plafond salarial et qu’on limite la capacité des équipes de s’améliorer en dépensant, il faut bien faire preuve d’une certaine tolérance lorsqu’elles coulent au classement dans l’espoir de mettre la main sur les meilleurs talents.
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Au début du camp d’entraînement, Martin St-Louis disait avoir besoin de vétérans qui allaient totalement adhérer au plan de la direction.