L’IVAC indemnisera une victime de tentative de meurtre
TVA Nouvelles
Un homme hébergeant un adolescent qui a tenté de l’assassiner a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif du Québec (TAQ) face à l’IVAC qui refusait de l’indemniser.
C’est un terrible drame qu’a vécu Réjean Carrier le 13 septembre 2018, et qui le hante encore. Âgé de 68 ans à l’époque, il hébergeait alors trois garçons de 16, 17 et 18 ans. Monoparental, il était responsable d’une famille d’accueil depuis 1999.
Le jeune de 16 ans, lui, n’était intégré dans la famille que depuis deux semaines lorsqu’il a mis le feu à la maison de M. Carrier, à Lévis, ce fameux soir du 13 septembre.
Personne n’a été blessé, mais la maison a été une perte totale. Arrêté le soir même, l’ado a avoué aux policiers qu’il voulait tuer M. Carrier.
«Il avait un handicap mental et se focalisait beaucoup sur les jeux vidéo violents. Son explication était qu’il voulait expérimenter un meurtre», révèle M. Carrier.
«Il a voulu m’assassiner pendant que je dormais. Mais comme mon chien couchait à la porte de ma chambre, il a fait ses bagages et il a mis le feu. Est-ce que tu as un moyen de défense quand tu dors ? J’ai un peu de misère à dormir. Je fais parfois des terreurs nocturnes, ce n’est pas évident», admet l’homme.
Le jugement du TAQ révèle qu’un trouble d’adaptation avec humeur anxieuse et un stress post-traumatique ont été diagnostiqués chez la victime.
«J’ai abandonné mon rôle de famille d’accueil. Je ne suis plus capable de voir quelqu’un que je ne connais pas dans la maison», avance M. Carrier.
À part les programmes de pensions des gouvernements, Réjean Carrier ne percevait que des revenus en tant que famille d’accueil, soit environ 25 000 $ par année.