L’Iran précise ses priorités avant la reprise des négociations sur le nucléaire
Radio-Canada
Les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien vont reprendre à Vienne lundi après une pause de dix jours avec, comme priorité pour la République islamique, la levée des sanctions américaines et la « garantie » que Washington réintègre le pacte.
Après cinq mois d'interruption, les négociations pour sauver l'accord conclu en 2015 avaient été relancées à la fin de novembre lors d'un huitième cycle entre les pays qui font toujours partie de l'accord (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Iran et Russie).
Les délégations de ces pays doivent se retrouver à 18 h, heure locale, selon une source proche du dossier.
L'enjeu des pourparlers consiste à faire revenir dans le pacte les États-Unis, qui l'avaient quitté en 2018 et qui avaient rétabli des sanctions contre l'Iran. Les États-Unis participent aux négociations de manière indirecte, Téhéran refusant des discussions directes avec Washington.
Aujourd'hui, un nouveau cycle de pourparlers s'ouvre. La question des garanties et de la vérification de la levée des sanctions américaines si Washington réintégrait l'accord est à l'ordre du jour, a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l'agence de presse officielle IRNA.
L'accord de 2015 offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions qui étouffent son économie en échange d'une réduction draconienne de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'Organisation des Nations uniesONU.
Cet accord est moribond depuis le retrait unilatéral des États-Unis et le rétablissement de sanctions économiques qui affectent plusieurs secteurs économiques iraniens, dont l'exportation de pétrole. L'Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique, est ensuite revenu progressivement sur la plupart de ses engagements.
« La chose la plus importante pour nous est d'atteindre un point où nous pourrons nous assurer que le pétrole iranien sera vendu facilement et sans aucune limite, que l'argent de ce pétrole sera transféré en devises étrangères sur des comptes bancaires iraniens et que nous pourrons bénéficier de tous les revenus des différents secteurs économiques. »
Nous sommes parvenus à un document commun sur la question nucléaire et sur les sanctions. Aujourd'hui, les premières négociations [à ce sujet] vont commencer, a ajouté M. Amir-Abdollahian.