L’intriguant laboratoire de recherche sur le hockey de l’UQTR
Radio-Canada
Où sont les universitaires? Il y a quelques semaines, c’est la question que beaucoup de gens se posaient quand le gouvernement du Québec a annoncé la formation d’un comité - largement composé de personnalités - chargé de formuler des recommandations pour améliorer le hockey québécois.
La semaine dernière, je me suis donc offert une petite virée à Trois-Rivières afin de visiter le laboratoire de recherche sur le hockey de l’UQTR. C’est la seule entité du genre qui existe au Québec et l’une des rares au Canada.
Cette visite m’a permis de passer quelques heures extrêmement intéressantes en compagnie de Jean Lemoyne. Professeur et chef du département des sciences de l’activité physique de l’UQTR, M. Lemoyne est discrètement en train de bâtir un pôle de savoir qui jouera éventuellement, à coup sûr, un rôle majeur dans l’univers du hockey québécois et canadien.
Les lecteurs de cette chronique ont déjà entendu parler du laboratoire de recherche sur le hockey de l’UQTR. Il y a un peu plus d’un an, nous avions souligné les conclusions d’une étude révélant, à la surprise générale, que les jeunes hockeyeurs québécois qui se spécialisent trop rapidement dans la pratique de leur sport sont ceux que l'on trouve dans les catégories dites récréatives.
La spécialisation sportive est un fléau chez les jeunes parce qu’elle provoque un abandon précoce de l’activité physique. En revanche, les enfants qui pratiquent plusieurs sports deviennent plus compétents, plus confiants en leurs habiletés et ont nettement plus de chances de rester actifs toute leur vie.
Mais bon, revenons au laboratoire de l’UQTR et à ses ambitions.
Après avoir fait carrière au collégial, Jean Lemoyne a été embauché à l’UQTR en 2010. Au fil des ans, il s’est rendu compte que la plupart des étudiants qu’il accompagnait durant leur maîtrise lui parlaient constamment de hockey.
De façon toute naturelle, nous échangions à propos d’études faites sur le hockey et nous faisions beaucoup de lectures. Il y a aussi eu des événements, comme des congrès, où j’ai commencé à établir des contacts avec gens comme Yves Archambault (anciennement de Hockey Québec) et Paul Carson de Hockey Canada. Et c’est vers 2017 que nous avons commencé à faire pas mal d’études sur le hockey et en 2019 que nous avons créé le laboratoire, raconte-t-il.
Au lieu de lancer ce projet en grande pompe, Jean Lemoyne a choisi la théorie des petits pas.