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L’interdiction des thérapies de conversion de retour au Parlement
TVA Nouvelles
Le gouvernement fédéral a présenté au Parlement lundi une nouvelle mouture, plus restrictive encore, de son projet de loi interdisant les thérapies de conversion après qu’une précédente version eut échoué à la suite du déclenchement des élections de l’été dernier.
Dans sa précédente version, le projet de loi visait à criminaliser le fait de faire subir une thérapie de conversion à une personne contre son gré ou à un enfant et de recevoir de l’argent en échange de services de thérapie, ainsi que d’en faire la publicité.
Or, il maintenait en place le droit pour les adultes de suivre une thérapie de conversion, s’ils le voulaient de façon volontaire.
«Le projet de loi C-4 va plus loin. Il protège maintenant tous les Canadiens et Canadiennes de cette pratique cruelle et dégradante», a déclaré en conférence de presse David Lametti, ministre de la Justice.
Une fois C-4 adoptée, les thérapies de conversion seront interdites pour tous, enfants comme adultes.
Le ministre a expliqué qu'il a changé d’avis après les témoignages en comité de personnes ayant subi ces thérapies à l’âge adulte, les qualifiant de «touchants» et d’«émouvants».
Il a aussi évoqué un «consensus qui est en train d’émerger à l’échelle internationale» sur la question.
Les thérapies de conversion visent à «modifier l’orientation sexuelle d'une personne pour la rendre hétérosexuelle, à réprimer ou à réduire l'attraction ou les comportements sexuels non hétérosexuels, ou à changer l'identité de genre d'une personne pour qu'elle corresponde au sexe qui lui a été attribué à la naissance», explique le gouvernement.
C-4 permettrait aussi aux tribunaux de saisir du matériel qui fait la promotion de ces thérapies de conversion, que ce soit en ligne ou non.