L’intérêt de l’enfant au cœur de la réforme de la Loi sur la protection de la jeunesse
Radio-Canada
L'intérêt des enfants confiés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) deviendra l'élément primordial de toutes les décisions les concernant si la réforme proposée par le gouvernement Legault va de l'avant.
Tel est l'élément clé du projet de la loi 15 modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse, qui a été présenté mercredi à l'Assemblée nationale par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.
Cette orientation répond notamment à une demande de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, qui réclamait une clarification de l'objectif de la loi, a-t-il expliqué.
Pour être bien clair, l’intérêt de l’enfant est primordial et doit être la considération première dans toutes les décisions concernant l’enfant dans le cadre de l’application de la loi, a résumé M. Carmant.
Il est révolu le temps où un enfant devait payer le prix d’une mauvaise interprétation de la loi ou souffrir d’une situation sur laquelle il n’a aucun contrôle, a fait valoir le ministre.
« Parfois, il arrive qu’un enfant soit mieux de rester en famille d’accueil plutôt que d’être ballotté d’un milieu à un autre. Il faut le reconnaître. »
Cette volonté de considérer l'intérêt de l'enfant au-dessus de toute autre considération est soulignée dans le préambule du projet, puis précisée au deuxième chapitre.
Au chapitre 2 [de la loi], il y avait une confusion qui persistait qui altérait parfois les décisions : on disait oui, l’intérêt de l’enfant est primordial, mais il faut toujours tendre au retour vers la famille, a dit Lionel Carmant.
Maintenant, on vient clarifier ça, a-t-il poursuivi. Oui, c’est important la famille, mais seulement si c’est dans l’intérêt principal de l’enfant.