
L’INRS cherche où installer son laboratoire sur la ruralité dans Charlevoix
Radio-Canada
Au cours des deux prochains jours, l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) tient des consultations publiques à Baie-Saint-Paul pour réfléchir sur la forme que prendra son nouveau centre de recherche sur la ruralité.
Dans notre mission, il apparaissait évident que tous les enjeux qui touchent les multiples formes de la ruralité au Québec sont des enjeux stratégiques pour le Québec. On ne peut pas penser au Québec urbain sans réfléchir au rural, affirme Luc-Alain Giraldeau, le directeur général de l'INRS.
Selon lui, il est important d’avoir une présence directement dans un milieu rural pour articuler ses recherches autour de celui-ci. Les solutions urbaines ne sont pas toujours adéquates, même si on les réduit pour essayer de les rendre à une échelle plus modeste. Il faut réfléchir à ces enjeux-là dès le départ dans un contexte rural, remarque-t-il.
Le directeur de l’INRS donne en exemple les enjeux de santé, notamment en santé mentale, qui ne sont pas les mêmes en ville qu’en région.
Le choix de Charlevoix pour l’installation de ce nouveau centre s’est rapidement imposé et presque de lui-même. L’INRS est censé desservir l'entièreté du territoire québécois. On a trois centres dans la grande région de Montréal et un centre à Québec. En créant ce nouveau centre, il était important de renforcer notre présence dans la grande région de la Capitale-Nationale , relate Luc-Alain Giraldeau.
Charlevoix a aussi l’avantage d’avoir une économie et des industries assez diversifiées. Il y a des activités liées à la mer, au tourisme, à l'agriculture, à la foresterie, à l'industrie et aux arts. Il y a une mixité qui fait comme si on était exposé à une diversité de régions dans un seul endroit , poursuit le directeur.
Il n’y a pas vraiment encore de lieux précis dans la région pour l'établissement du nouveau centre, mais Luc-Alain Giraldeau indique qu’il faut que l’endroit soit suffisamment desservi en termes de services pour attirer les professeurs et les étudiants. Il y a une possibilité pour La Malbaie et pour Baie-Saint-Paul, mais il n’y a rien de décidé encore , confirme-t-il.
Près de 200 personnes dont une panoplie d’acteurs de la société civile et de la communauté scientifique prendront part à la consultation publique à l’hôtel le Germain dans les deux prochains jours.
En septembre, à l'issue de cette consultation, une étude d'opportunité sera soumise au ministère de l’Enseignement supérieur. On trouve ça excitant, on n’a pas changé le nombre de nos centres depuis notre fondation. Ce serait la première fois que le gouvernement accorderait à l’INRS l’occasion de pouvoir accomplir davantage sa mission , se réjouit Luc-Alain Giraldeau.