L’inflation touche aussi les motoneigistes
Radio-Canada
Les motoneigistes doivent débourser plus cette saison pour pouvoir pratiquer leur activité dans les sentiers de la province.
La Fédération des clubs motoneigistes du Québec vient de lancer la campagne de prévente des droits d’accès annuel qui va jusqu'au 9 décembre et le prix passe de 375 $ à 405 $.
Les motoneigistes devront payer 490 $ pour un droit d’accès annuel acheté après le 9 décembre 2022, contre 455 $ l'an passé.
Le directeur général a la FCMQ Stéphane Desroches pointe l'inflation pour justifier cette hausse des droits d'accès.
Juste de notre côté et notre parc de surfaceuses, on en a au-dessus de 480 à la grandeur de la province. Ça a fait un gros bond, on ne paye plus de 350 000 $ une surfaceuse, on est rendu qu'on la paye à 400 000 $ et 425 000 $ et il faut prendre à quelque part les sous. Il faut comprendre que l'utilisateur payeur, ce sont les motoneigistes. L'entretien des sentiers, ce sont les motoneigistes [qui payent]. On n'a aucune autre source de revenu qui vient de nul part. On a de l'aide en infrastructures au niveau gouvernemental, mais en gros, la hausse [des dépenses], de l'essence, on n’y échappe pas malheureusement. Sur 33 000 km de sentiers dans la province, on a besoin de 40 millions en infrastructures à mettre à jour, ponts, chemins, etc., détaille Stéphane Desroches dans une entrevue à l'émission Des matins en or.
L'augmentation des prix du droit de passage n'est pas une décision qui est prise à la légère, assure le responsable.
Il ajoute que son organisation ne fait que rattraper des hausses qu'elle n'a pas appliquées ces dernières années.
« La saison dernière, on avait augmenté le droit d'accès de 30 $ aussi, on est en rattrapage. »
Ce sont peut-être des actions qu'on aurait dû prendre depuis les 6 dernières années. La pilule aurait été peut-être plus facile à prendre, mais en même temps, on a bien indiqué le pourquoi. Je pense que si vous parlez avec les motoneigistes, on est fier de ces réseaux-là. Puis eux autres sont contents quand on a une belle surface, mais en arrière de ça, ce sont des bénévoles, ça coûte extrêmement cher à entretenir, indique Stéphane Desroches.