L’inflation recule à 4,6 % en N.-É. en mars, mais les prix des aliments restent élevés
Radio-Canada
Le taux d'inflation de la Nouvelle-Écosse a ralenti, passant de 6,5 % en février à 4,6 % en mars, selon les dernières données de l'indice des prix à la consommation.
Mais ça ne veut pas dire que les Néo-Écossais verront les prix chuter, selon un professeur agrégé d'économie de l'Université Saint Mary's à Halifax.
Nous pourrions ne pas voir les prix [d'avant la COVID-19] nulle part dans un futur proche, confie Bidyut Talukdar.
Il explique que les prix de l'énergie, qui comprennent l'essence et le gaz naturel, sont l'une des raisons pour lesquelles l'inflation ralentit. Le taux d'inflation de l'essence en Nouvelle-Écosse était négatif de 12,2 % le mois dernier.
Les taux d'inflation mesurent la variation d'une année à l'autre du coût d'un ensemble de biens.
Le coût des produits d'épicerie dans la province a augmenté de 10,6 % en mars, par rapport au même mois en 2022. C'est à égalité avec le taux le plus élevé au Canada, bien que toutes les provinces continuent de connaître une inflation alimentaire élevée.
Le taux d'inflation de l'épicerie en Nouvelle-Écosse a culminé en novembre dernier à 13,1 %, le taux le plus élevé depuis juillet 1981.
Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement dues aux interruptions de la COVID-19, les pénuries de main-d'œuvre, dans certains cas les tarifs et la hausse du coût des intrants sont parmi les raisons qui expliquent la forte inflation , dit Bidyut Talukdar. Le coût des engrais a aussi doublé par rapport au prix de 2020.
Il dit que la guerre en cours entre l'Ukraine et la Russie perturbe également les marchés mondiaux des produits de base, en particulier le prix des céréales.