L’inflation annuelle a grimpé à 4,7 % en octobre, indique Statistique Canada
Radio-Canada
La hausse des prix à la pompe et dans les épiceries a fait grimper l'inflation annuelle canadienne à 4,7 % en octobre, l'indice des prix à la consommation ayant enregistré sa plus forte hausse d'une année à l'autre depuis février 2003, a indiqué mercredi Statistique Canada.
Cette accélération de la hausse des prix – l'inflation s'était établie à 4,4 % en septembre – s'explique en grande partie par la hausse des prix de l'essence, qui ont augmenté de 41,7 % par rapport à octobre 2020, a précisé Statistique Canada.
En excluant les prix de l'énergie, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 3,3 % le mois dernier, par rapport à l'an dernier, a ajouté l'agence fédérale.
Des économistes ont souligné qu'entre l'essence, la hausse des coûts du logement et une hausse de près de 4 % des prix des aliments – en particulier la viande –, les principaux moteurs de l'inflation se trouvent dans des secteurs où les Canadiens ne peuvent pas facilement réduire leurs dépenses, même si bon nombre d'entre eux ont pu économiser de l'argent pendant la pandémie.
Il n'est pas nécessaire qu'ils réduisent [leurs dépenses], car ils ont encore des économies importantes accumulées pendant la pandémie, a observé l'économiste Ksenia Bushmeneva, de la Banque TD.
Pour l'instant, ils ont encore de l'espace pour absorber certains de ces prix élevés.
Les prix de la viande ont augmenté de près de 10 % d'une année sur l'autre – rapporter du bacon à la maison coûtait le mois dernier 20,2 % de plus que l'an dernier – en raison des pénuries de main-d’œuvre et des problèmes de chaînes d'approvisionnement.
L'économiste Tu Nguyen, du cabinet comptable RSM, a rappelé que les prix des aliments augmentaient en hiver en raison du ralentissement de la production nationale et de la hausse des coûts pour garder le bétail au chaud.
Mais avec la hausse des prix de l'énergie et les pépins des chaînes d'approvisionnement qui ralentissent la livraison des marchandises, Mme Nguyen a prévenu que le choc sur les étiquettes de prix pourrait être pire que lors des hivers précédents.