
L’industrie du voyage pourfend la recommandation « dévastatrice » d’Ottawa
Radio-Canada
Des clients « exaspérés et inquiets » qui ont annulé par centaines des périples prévus au cours des prochaines semaines et une journée « pénible » pour les agences de voyages. C’est un peu ce qu’a vécu l’ensemble de l’industrie touristique, mercredi, à la suite de la décision du gouvernement fédéral de déconseiller aux Canadiens tout voyage non essentiel à l’étranger.
Conseillère en voyage chez Inspiration voyages, en Outaouais, Line Haché est tannée de jouer au yo-yo, au gré des décisions gouvernementales.
Ce sont des hauts et des bas. Le mot du jour, c’est incertitude, parce que le variant Omicron, c’est du nouveau, on ne sait pas grand-chose, indique-t-elle en entrevue.
Mme Haché souligne que son secteur avait reçu l’autorisation fédérale de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans comme une bouffée d’air frais. On avait eu une hausse importante des appels et des réservations. Et là, il arrive ce variant. Le ballon a gonflé et il vient de péter, dit-elle.
Une situation pénible et très difficile pour les agences : c’est comme cela qu’Éric Boissonneault, vice-président de l’Association des agents de voyage du Québec, a résumé la journée de mercredi.
Nos clients sont un peu exaspérés et inquiets, surtout ceux qui ont investi 10 000 $ ou 15 000 $ pour leur voyage, a-t-il indiqué au cours d’une entrevue accordée à l’émission 24•60, mercredi soir.
La situation est d’autant plus compliquée parce que ces clients ne seront pas remboursés s’ils annulent leur vol. Il s’agit d'une recommandation et non d’une interdiction de voyager, a précisé M. Boissonneault, rappelantque certaines options d’assurance flexibles permettent aux clients d’annuler avec un crédit ou un remboursement, selon le moment où le voyage est annulé.
De 30 à 40 % des appels reçus mercredi concernaient des annulations de voyages, indique M. Boissonneault.
Dans un communiqué diffusé mercredi, le PDG de WestJet, Harry Taylor, a qualifié la recommandation du gouvernement fédéral de chaos inutile et dévastatrice pour la poursuite de la reprise économique du pays.