
L’industrie du tourisme secouée par les conséquences du variant Omicron
Radio-Canada
La suggestion d'éviter les voyages à l'étranger par le gouvernement fédéral et l'instauration potentielle de mesures plus contraignantes concernant les déplacements plongent les professionnels du tourisme dans le doute, l'incompréhension, voire la colère.
À quelques jours des fêtes de fin d'année, le gouvernement Trudeau a décidé de réviser, mercredi, son avis aux voyageurs, à qui il déconseille de nouveau d'effectuer des séjours non essentiels à l'étranger.
Cette décision est appuyée par Adrian Dix, le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique.
Si le gouvernement provincial ne déconseille pas formellement les voyages à l’intérieur du Canada, M. Dix a cependant prévenu qu’il y aurait des changements dans les conseils et règles de la santé publique dans les semaines à venir.
Cette incertitude, les professionnels du tourisme de la Colombie-Britannique, déjà fortement touchés par les répercussions de la pandémie, l'accueillent froidement.
À la station de sport d’hiver de Whistler, alors que les règles d'entrée au pays s'étaient assouplies, la saison touristique était attendue avec beaucoup d’espoir. Les récentes annonces ont toutefois désarçonné certains commerçants.
C’est sûr que cela installe un petit peu de crainte par rapport au nombre de touristes que l’on espère avoir, explique Pierre-Maxime Richer, cofondateur de Green Moustache, une chaîne qui possède deux restaurants à Whistler.
Toutes les petites business, et même les gros, on a besoin d’avoir des touristes qui viennent skier, on est prêt à les accueillir, précise M. Richer, qui craint une troisième saison morose successive et des pertes de revenus.
« Venez, mais avec encore plus de prudence. »