L’industrie du camionnage en Atlantique fait face à la « tempête parfaite »
Radio-Canada
L’industrie du camionnage en Atlantique garde la tête hors de l’eau malgré la « tempête parfaite » des hausses du prix du litre de diesel, du coût grandissant des marchandises transportées et du manque de conducteurs ou de véhicules dans de nombreuses petites entreprises.
Les camionneurs sont très occupés ces jours-ci. Ils doivent répondre à la demande élevée de livraisons, alors qu’ils n’ont pas toujours les ressources humaines et financières pour ce surplus de travail.
Le prix du litre de diesel et le prix des denrées ont bondi en raison, notamment, de la situation géopolitique mondiale.
Ces entrepreneurs routiers doivent avoir les reins solides financièrement quand ils ont à débourser plusieurs fois par semaine les coûts d’un plein de carburant, alors qu’ils doivent attendre jusqu’à 30 jours avant d’être payés pour leurs livraisons.
Les clients, le prix de livraison et la forte demande de marchandises font que les camionneurs sont très occupés. Tout coûte cher. C’est la tempête parfaite, a révélé Jean-Marc Picard, directeur de l'Association du camionnage des provinces de l’Atlantique.
En fait, les conducteurs sont si occupés qu’ils ne parviennent pas toujours à assurer la cadence dans les délais de livraison exigés par leurs clients.
Ce débordement est explicable entre autres par un manque de véhicules disponibles et un manque de conducteurs. Selon Jean-Marc Picard, cette pénurie de personnel est d’environ 10 %, sans oublier que les entreprises de camionnage doivent parfois attendre jusqu’à 18 mois avant d'acquérir un nouveau véhicule.
La demande de livraison est élevée, l’équipement n’est pas disponible et on n’a pas assez de conducteurs. Ça crée un effet incroyable. Ajoutons le prix du diesel refilé aux consommateurs et c’est nous qui payons la facture, a analysé le directeur de l'Association du camionnage des provinces de l’Atlantique.
Les impacts sont visibles au sein de l’industrie, spécialement chez les petits entrepreneurs, regrette Jean-Marc Picard.