L’industrie aérospatiale se mobilise autour de la décarbonisation et des drones
Radio-Canada
L'industrie aérospatiale a choisi les thématiques autour desquelles elle se mobilisera pour créer une zone d'innovation dans la grande région de Montréal : la décarbonisation et l'autonomie (les drones et les taxis volants). Le projet ne sera vraisemblablement pas officialisé avant les élections provinciales, toutefois.
L'industrie québécoise devra innover dans ces deux domaines si elle veut demeurer concurrentielle, explique la présidente-directrice générale d'Aéro Montréal, Suzanne Benoit, en marge de l'assemblée annuelle de l'organisme, vendredi.
Elle donne l'exemple d'Airbus qui développe en France un avion fonctionnant à l'hydrogène, dont l'entrée en service est prévue en 2035.
« Nous, si on ne fait pas ça, on ne sera plus dans la "game" carrément. »
La décarbonation se décline sur plusieurs autres fronts, précise-t-elle, que ce soit les moteurs moins énergivores, les nouveaux types de carburant ou les structures plus aérodynamiques des avions. Il y a du court terme, du moyen terme et du long terme.
Le potentiel de l'autonomie est tout aussi crucial pour l'industrie, ajoute-t-elle. Le marché potentiel des drones est énorme, souligne-t-elle.
« Le chiffre, c'est hallucinant. Ce sera un marché de 44 millions de dollars américains en 2025. Nous étions à 22 millions en 2020. C'est un marché en pleine ébullition et on a tout le savoir-faire pour en profiter au Québec. »
Pour être admissible au programme de zone d'innovation, l'industrie doit trouver une thématique commune autour de laquelle regrouper les efforts, explique le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, en entrevue.
« Les zones, ça se veut un investissement en infrastructure où les gens, milieux de l'enseignement, entreprises et start-up, vont partager un thème en commun. Faut que les compagnies veuillent travailler sur quelque chose "ensemble", sinon ça devient des silos indépendants. »