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L’incertitude persiste dans l’industrie du tourisme
Radio-Canada
Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie a été parmi les plus durement touchés par la pandémie. Alors que l’incertitude autour du variant Omicron persiste, le ministre fédéral responsable du tourisme a déclaré que le retour des voyageurs internationaux pourrait encore être loin.
Pendant les jours les plus sombres de la pandémie, l’organisme Destination Canada, qui encourage les gens à travers le monde à visiter le Canada en temps normal, a plutôt encouragé les Canadiens à voyager à l’intérieur du pays, constate le ministre du Tourisme Randy Boissonnault.
« Je pense que d’ici l’automne 2022, nous allons surtout voir des voyageurs canadiens au Canada. »
Au Canada, les voyageurs nationaux représentent 78 % des dépenses touristiques. Mais les visiteurs internationaux dépensent en moyenne 1 047 $ par voyage, tandis que les vacanciers nationaux dépensent moins d’un quart de cette somme.
Les voyages intérieurs sont une étape cruciale pour remettre notre industrie sur pied, mais ils ne pourront pas combler les revenus générés par les voyages internationaux en temps normal, affirme Beth Potter, la directrice générale de l’Association de l’industrie touristique du Canada.
Le secteur du tourisme est passé d’une industrie de 105 milliards de dollars par année avant la pandémie à une industrie d’environ 53 milliards de dollars maintenant.
Cela représente une baisse de 40 % en ce qui a trait aux dépenses nationales et de 87 % des dépenses des visiteurs internationaux.
Les acteurs de l’industrie comme Mme Potter affirment que le secteur devra faire face à trois défis importants au cours de la prochaine année.
Le premier défi consiste simplement à survivre jusqu’au retour des visiteurs. Le deuxième est l’impact des restrictions actuelles sur les voyages. Finalement, le troisième défi est la pénurie de main-d'œuvre provoquée par la pandémie.