L’inégalité politique, une épine pour la Municipalité régionale de Caraquet
Radio-Canada
Le conseil municipal de Caraquet a répondu aux questions du public, jeudi soir, concernant la redistribution du pouvoir politique dans la nouvelle entité créée par la réforme municipale. Il y a eu des pour, il y a eu des contre, mais on ne peut pas dire qu’une partie a réellement pu convaincre l’autre de changer d'avis.
Le maire Bernard Thériault a organisé cette rencontre à la demande d’un groupe de citoyens interpellés par le nombre de conseillers que contiendra la Municipalité régionale de Caraquet. Un peu moins d’une centaine de personnes ont assisté à l’événement.
Le comité de transition a décidé que le territoire de l’actuelle ville contiendrait quatre conseillers municipaux contre cinq pour le reste du territoire. Il y en aura deux pour le secteur de Bas-Caraquet et de Pokesudie, un pour le territoire de Saint-Simon, un pour Évangéline et Village-Blanchard et un dernier pour représenter Pokemouche et Landry Office.
Yves Roy est membre du groupe de citoyens préoccupés par l’inégalité des sièges qui favoriserait, selon lui, les communautés à l’extérieur de la ville. Il a fait valoir l’argument que Caraquet allait détenir 53 % de la population de la nouvelle entité (4148 habitants sur 8194) et 69 % de l’assiette fiscale (395 millions $ sur 616 millions $) à compter du 1er janvier 2023, mais un siège de moins dans le nouveau conseil.
Roberta Dugas, mairesse de 1992 à 2001, s'oppose à cette formule proposée et demande l’égalité.
Si quelqu’un est en position de majorité, pourquoi aurait-il besoin de négocier? Malgré tout ce qui s’est dit par des personnes de bonne volonté, nous ne sommes pas d’accord. Le gros n’a jamais voulu écraser le petit. On va se réunir et voir ce qu’on peut faire, a-t-elle commenté à la sortie de la rencontre.
Le groupe n’exclut pas l’idée d’aller cogner à la porte du ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale, Daniel Allain.
De l’autre côté, Christian Norris, citoyen de Caraquet, trouve en cette formule choisie par le comité de transition assure un élément d’équité et de débats qui surviendront autour du nouveau conseil à compter du 1er janvier 2023.
« Ça va rassurer les gens de l’extérieur de Caraquet de savoir que leur voix compte, qu’ils seront écoutés et qu’on peut construire un avenir ensemble. Et cela passe par ce genre de représentativité. »