L’impression 3D au secours de l’infertilité masculine
Radio-Canada
Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) ont récemment publié une étude sur l’impression de cellules testiculaires humaines à l’aide d’une imprimante 3D. Cette étude, dont les résultats sont « prometteurs », pourrait un jour offrir aux hommes atteints d’infertilité grave la possibilité d'avoir des enfants.
L'infertilité masculine touche 15 % des couples canadiens et, dans la moitié des cas, il y a un facteur masculin qui y contribue, selon le Dr Ryan Flannigan, professeur adjoint d’urologie à l’Université de la Colombie-BritanniqueUBC et premier chercheur de l’étude.
Bien que dans certains cas, il soit possible d’effectuer une intervention chirurgicale pour trouver des spermatozoïdes, le Dr Flannigan souligne que cette procédure réussit environ la moitié du temps seulement.
Et dans environ 15 % de ces cas, soit environ 1 % de la population, nous constatons qu'il n'y a pas de sperme détectable dans le liquide séminal. C'est ce qu'on appelle l'absence de sperme, qui peut être due soit à un blocage, soit à un problème de production de sperme. Et ce sont souvent les cas les plus difficiles à traiter.
L'un des principaux objectifs de mon programme de recherche est d'essayer de comprendre les causes sous-jacentes des formes les plus graves de l'infertilité masculine, où il n'y a pas de production de sperme, explique le chercheur.
Dans les testicules humains, le sperme est produit par de minuscules tubes, appelés tubes séminifères. Dans la forme la plus grave d'infertilité masculine, connue sous le nom d'azoospermie non obstructive, aucun spermatozoïde n'est trouvé dans l'éjaculat en raison de la diminution de la production de spermatozoïdes dans ces structures.
Le groupe de recherche se concentre donc sur la compréhension de la génomique et de la biologie moléculaire au niveau des cellules du testicule d'hommes ayant une production normale de spermatozoïdes, comparativement à celle de ceux qui souffrent d’infertilité.
Ce que nous avons constaté, c'est que, lorsque nous identifions certains de ces types de cellules qui peuvent être dysfonctionnelles, nous avons besoin d'un conduit pour être en mesure de tester et de valider certains de ces résultats en laboratoire.
Les chercheurs ont ainsi décidé d’imiter le corps humain en reproduisant, à l’aide d’une imprimante 3D, les structures tubulaires que l’on retrouve dans le testicule humain.