L’imprévisibilité des feux complique les efforts de communications, selon des spécialistes
Radio-Canada
Selon les professionnels de la communication de crise, la constante évolution des feux en Alberta a créé un environnement difficile à suivre pour les autorités provinciales et municipales chargées de partager des informations avec le public.
Depuis la semaine dernière, des évacués mécontents affirment qu’il y a un manque d'information, que les sources se contredisent et que le système d’alerte d’urgence de la province ne fonctionne pas correctement.
Lors d’une séance d’information organisée dans le comté de Grande Prairie, de nombreux résidents ont demandé des photos des zones sinistrées et évacuées.
Savoir ce qui se passe est une des préoccupations de nombreuses personnes. Elles voudraient des mises à jour plus fréquentes, dit Trevor Grant, chef des pompiers du comté de Grande Prairie.
Des spécialistes en communications de crises racontent que les feux de printemps ont des caractéristiques qui compliquent la dissémination de l’information.
Ils ajoutent que souvent ces informations sont divulguées par des membres de communautés sous ordre d'évacuation et qu'ils travaillent dans des conditions très difficiles durant des heures.
Il ne faut pas oublier qu’ils sont très stressés, dit Daryl Black, qui a plus de 30 ans d'expérience dans le domaine de gestion des mesures d’urgence.
Matthew Lemon enseigne la gestion des mesures d’urgence à l'Institut de technologie du nord de l'Alberta. Selon lui, la communication durant une crise est toujours difficile, surtout dans une situation où il y a autant de feux, comme à l'heure actuelle.
Le comportement des incendies change tellement soudainement, en raison des conditions météorologiques, qu’il est difficile de mettre à jour les informations rapidement, complète-t-il.