
L’important défi du recyclage du métal au Nunavik
Radio-Canada
L’Administration régionale Kativik (ARK) s’est donné le défi de recycler le métal qui s’empile dans les sites d’enfouissement du Nunavik, dont plus de la moitié arrivent à saturation.
L’ampleur du projet est importante pour l’équipe de gestion des matières résiduelles de l’ARK.
Véhicules, machineries lourdes, réservoirs et déchets de construction métalliques s’accumulent dans les 14 communautés du Nunavik depuis au moins les années 1970.
Toutes les matières résiduelles sont systématiquement brûlées, ici, sauf le métal. Cela prend de plus en plus de place dans les sites d’enfouissement. On n’a pas le choix que de s’y attarder, explique Ahmed Kouki, spécialiste en environnement et responsable du projet de recyclage métallique à l’ARK.
C’est la petite communauté de Kangirsuk, aux abords de la baie d’Ungava, qui a été choisie comme village cobaye pour ce projet.
Des équipes sont à l'œuvre depuis plusieurs semaines pour préparer l’envoi des matières métalliques par navire vers des sites de recyclage du sud de la province.
Chaque véhicule doit être préparé et complètement vidé de toutes ses matières dangereuses. [...] Il y a encore du diesel et de l'essence dans la plupart d’entre eux. Ça complique la tâche de recyclage et fait augmenter les coûts, explique le gestionnaire du projet, Ahmed Kouki.
Plus de 150 véhicules hors d’usage, 30 machineries lourdes et près de 3000 ballots compressés ont pu être préparés.
Même si cette quantité peut paraître importante, Kangirsuk a produit beaucoup moins de déchets métalliques que les autres villages de la région.