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L’impact limité des restrictions économiques sur la Russie
TVA Nouvelles
Le Canada, les États-Unis et l’Union européenne ont envoyé hier une salve de sanctions économiques sur la Russie, mais à court terme elles risquent fort de n’avoir que bien peu d’impact sur la trajectoire des bombes qui pleuvent sur l’Ukraine.
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Historiquement, on sait que « les sanctions économiques ne sont pas efficaces pour stopper les guerres », indique Dane Rowland, professeur à l’École des Affaires internationales Norman Paterson, à l’Université Carleton. Les sanctions n’ont d’ailleurs pas empêché Moscou d’annexer la Crimée en 2014, un autre territoire arraché à l’Ukraine.
« Au final, ces sanctions font plus mal aux gens ordinaires qu’au régime », déplore M. Rowland, qui travaille notamment sur l’économie des conflits et le maintien de la paix.
Les sanctions économiques, explique-t-il, sont efficaces comme outils dissuasifs avant qu’une guerre éclate, « mais là, on voit que les Russes ont fait leurs calculs et qu’ils considèrent qu’ils ont plus à gagner qu’à perdre ».
Il faut dire qu’avant d’attaquer, Moscou a constitué d’importantes réserves pour pouvoir vivre en autarcie dans l’éventualité où le pays serait isolé économiquement. Fin 2021, les réserves d’or de la Russie s’élevaient à 2298,5 tonnes contre 450 tonnes en 2007, d’après le World Gold Council.