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L’histoire de Raïf Badawi en 9 points
TVA Nouvelles
Le blogueur saoudien Raïf Badawi a été libéré vendredi après dix ans de détention. Résumé de l’histoire en 9 points :
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En 2008, Raïf Badawi et la militante saoudienne des droits des femmes, Souad al-Shamani, créent le site militant Free Saudi Liberals (Libérez les libéraux saoudiens) qui prône la libéralisation religieuse.
Raïf Badawi est arrêté une première fois en 2008 pour son activisme politique. Il plaidait notamment pour la fin de l'influence de la religion sur la vie publique, a été accusé d'avoir violé une loi sur la cybercriminalité qui sanctionne l'atteinte «à l'ordre et la morale publics et aux valeurs religieuses».
Le blogueur est reconnu coupable et incarcéré en 2012 pour une série d’accusations qui pesaient contre lui, incluant le blasphème envers l’Islam et même l’apostasie.
La peine de Raïf Badawi incluait notamment la torture et 1000 coups de fouet. Les 50 premiers coups ont été infligés devant public en 2015, comme l’a rapporté un témoin à Amnistie international. Il devait selon sa peine recevoir 50 coups de fouet par semaine pendant 20 semaines, mais les autres séances de flagellation ont été suspendues face au tollé international.
La femme de Raïf, Ensaf Haidar, et ses trois enfants sont forcés de quitter le pays pour le Liban puis l’Égypte. Ils obtiennent l’asile politique au Canada en 2013 et la citoyenneté canadienne en 2018.
Le Québec a ouvert la voie à l'exil de Raïf Badawi au Canada en 2015, où vivent sa femme et ses trois enfants, en le plaçant sur une liste prioritaire d'immigrants potentiels pour raisons humanitaires.
Sa sœur, Samar Badawi, elle aussi militante pour le droit des femmes, sera emprisonnée en 2011 pour avoir dénoncé son père qui l’empêchait de marier l’homme de son choix. Sa tutelle sera transférée à l’un de ses oncles. En 2010, Raïf s’était également opposé publiquement à son père en solidarité avec sa sœur.