L’héritage musical de Sylvain Lelièvre, 20 ans après sa mort
Radio-Canada
Natif de Québec, Sylvain Lelièvre a laissé en héritage des dizaines de textes et mélodies qui s’inscrivent dans le répertoire des grandes chansons québécoises.
20 ans après sa mort, le son de son piano résonne toujours aussi fort au coeur de certains. Des artistes qui l’ont côtoyé ou non, se livrent sur les compositions de Sylvain Lelièvre qui les ont habités et les habitent encore.
Michel Rivard a connu Sylvain Lelièvre à ses débuts. Alors qu’il était jeune, le membre du groupe Beau Dommage allait voir son père jouer au théâtre, qui était situé juste à côté d’une boîte à chansons. Un soir, Danielle Oderra était sur scène. Elle a chanté quelques chansons d’un jeune auteur de Québec : Sylvain Lelièvre.
À l’époque où Beau Dommage enregistrait ses premiers albums, le réalisateur et ingénieur de son Michel Lachance travaillait aussi sur le disque de Sylvain Lelièvre.
C’est à ce moment que Michel Rivard l’a entendu. J’ai tout de suite été séduit par la qualité des textes de Sylvain et ses mélodies, se souvient-il, malgré les années qui se sont écoulées depuis.
Les deux hommes ont développé une amitié professionnelle. Le chanteur de La complainte du phoque en Alaska explique qu’il y a toujours eu une parenté dans leur façon de faire de la musique. J’aime beaucoup chez les gens les qualités d’artisanat. On sent que les textes sont travaillés. Chaque mot est important.
Michel Rivard a eu l’occasion de chanter La basse-ville à plusieurs reprises. Il la reprend sur l’album Salut Sylvain! sorti en 2016.
C’est comme le gars de Beau Dommage qui fait semblant qu’il est né à Québec!, rigole le musicien. C’est une chanson où l’auteur de Québec rend honneur au quotidien de l’enfance en rapatriant des souvenirs du quartier. C’est là que Beau Dommage et Sylvain Lelièvre se rejoignent.
À la lecture du roman Le troisième orchestre, Michel Rivard a réalisé que Sylvain Lelièvre avait un amour très fort pour le jazz. Il est heureux qu’il se soit permis de faire l’album Versant jazz Live au Lion d’or. Il s’est payé la traite.