L’extrême droite européenne piégée par la «guerre de Poutine»
TVA Nouvelles
La guerre en Ukraine a plongé dans l’embarras les grands mouvements d’extrême droite en Europe qui oscillent entre loyauté idéologique envers Vladimir Poutine et solidarité avec Kiev, tout en pointant la responsabilité, à leurs yeux, de l’Occident dans le conflit.
De l’Allemagne à la France en passant par l’Italie, l’Autriche ou l’Espagne, les dirigeants de ces formations radicales ont certes dénoncé sans équivoque l’invasion russe, souvent désignée par les dirigeants alliés comme la « guerre de Poutine ».
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En France, Marine Le Pen, du Rassemblement National (RN), entre autres, a condamné une violation « indéfendable » du droit international.
« Quand quelqu’un attaque, il est clair qu’il faut se mettre du côté de celui qui est attaqué », a fait savoir l’Italien Matteo Salvini, admirateur déclaré de Poutine et leader de la Ligue qui soutient le gouvernement de coalition de Mario Draghi.
Sur ce point, ces formations « populistes » se sont mises au diapason -une fois n’est pas coutume- avec les autres partis et surtout « avec l’immense solidarité » des opinions publiques vis à vis des Ukrainiens, estime Hajo Funke, professeur en sciences politiques à l’Université libre de Berlin.
L’unanimité s’arrête quand commence l’analyse des responsabilités de la guerre.