
L’expression « territoire non cédé » interdite aux employés provinciaux du N.-B.
Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick demande à tous les employés du secteur public de ne plus utiliser les expressions « non cédé » ou « non abandonné » lorsqu’il est question de reconnaître le caractère ancestral du territoire.
La demande figure dans une note distribuée jeudi à tout le personnel du gouvernement par le procureur général et ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Hugh J. Flemming.
Le ministre explique que le Nouveau-Brunswick fait l’objet de diverses actions en justice intentées par des communautés autochtones qui revendiquent plus de 60 % du territoire.
Dans ce contexte, ajoute M. Flemming, les conseillers juridiques du gouvernement et le Cabinet du procureur général estiment que les employés du gouvernement ne doivent pas formuler de reconnaissance de territoires ou de titres, ni verbalement lors d’activités ni à l’écrit.
Le gouvernement impose plutôt la formule suivante, approuvée par le bureau du protocole :
Nous reconnaissons (je reconnais) respectueusement que le territoire sur lequel nous sommes rassemblés fait partie des terres ancestrales des Wolastoqey, des Mi’gmaw et des Peskotomuhkati. Nous déployons tous nos efforts pour établir des partenariats respectueux avec tous les peuples de la province tout en nous engageant dans la voie d’une guérison collective et d’une véritable réconciliation et en honorant ensemble ces magnifiques terres.
Il importe de ne pas modifier cette formule, souligne le ministre Flemming dans sa note aux employés.