L’exportation des céréales reprend en Ukraine, tandis que le G7 veut en faire plus
Radio-Canada
Les exportations de céréales ont repris jeudi matin depuis les ports ukrainiens, après le retour de la Russie dans l'accord sur un couloir humanitaire, le G7 s'engageant de son côté à empêcher Moscou « d'affamer » et de faire « mourir de froid » les Ukrainiens cet hiver.
Dans le même temps, l'AIEA a affirmé jeudi n'avoir décelé à ce stade aucun signe d'activités nucléaires non déclarées dans trois lieux inspectés à la demande de Kiev, accusé par Moscou d'avoir effacé les preuves de préparation d'une bombe sale.
À la mi-journée, sept cargos transportant un total de 290 102 tonnes de céréales et produits agricoles transitent par le couloir humanitaire en vertu de l'Initiative pour les céréales ukrainiennes en mer Noire, a confirmé la délégation de l'ONU au Centre de coordination conjointe (JCC) à Istanbul, chargé de superviser l'accord international.
Les exportations alimentaires ukrainiennes ont atteint jeudi 10 millions de tonnes grâce à l'Initiative de la mer Noire, s'est réjoui le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelant à renouveler cet accord céréalier qui réduit les risques de faim dans le monde.
La Russie a repris mercredi sa participation à cet accord, signé en juillet sous l'égide de l'ONU et de la Turquie, sur les exportations de céréales et autres produits agricoles, estimant avoir reçu des garanties de Kiev sur la démilitarisation du couloir humanitaire sécurisé en mer Noire.
Selon le ministère turc de la Défense cité par l'agence officielle Anadolu, 426 bateaux ont déjà suivi ce trajet sécurisé depuis le 1er août.
Les États-Unis se sont félicités, comme l'ONU, de ce dénouement, et ont salué le rôle de la Turquie, mais ont souligné que l'accord céréalier devait maintenant être reconduit au-delà de la date limite prévue du 19 novembre.
Avant de décider de continuer, il sera nécessaire de procéder à une évaluation, a toutefois prévenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Une haute responsable de l'ONU impliquée dans les négociations, Rebeca Grynspan, a quant à elle dit son espoir que l'accord soit prolongé.