L’expertise de l’UQAT mobilisée pour mieux connaître les eaux d’Eeyou Istchee Baie-James
Radio-Canada
La Société du Plan Nord accorde une aide financière de 350 000 $ à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), car elle souhaite remédier à un manque criant d’informations sur les ressources hydriques de la région.
La somme sera principalement allouée à la mise en place d’un laboratoire mobile d’hydrogéologie nordique. De nouveaux équipements ont également été acquis, tels qu’un géoradar, une sonde permettant d’étudier les paramètres physicochimiques des eaux, ainsi que des appareils capables de mesurer le débit des cours d’eau.
L’objectif est de déployer les outils nécessaires à l’obtention de données fiables qui pourront être utilisées dans le processus d’évaluation environnementale.
D'après Éric Rosa, professeur-chercheur du Groupe de recherche sur l’eau souterraine, il vaut mieux prévenir que guérir lorsqu’il est question des ressources en eau.
« Il y a eu des exemples dans l’histoire où l’acquisition de connaissances sur les eaux s’est faite à la suite de problèmes majeurs. Si on veut éviter que ce type de situation ne se reproduise, la clé est d’être proactif et de se doter de connaissances pour mieux gérer l’aménagement des terres et du territoire. »
Le déploiement du laboratoire, qui fait partie des 49 actions du Plan d’action nordique 2020-2023 du gouvernement du Québec, s’est fait pour la première fois mardi dernier.
Toujours selon Éric Rosa, un sérieux retard est à rattraper quant à nos connaissances actuelles sur les ressources hydriques du territoire d’Eeyou Istchee Baie-James.
Le territoire est extrêmement vaste et les accès pour la collecte d’échantillons sont assez limités. Il reste beaucoup de travail à faire, mentionne-t-il. Il est persuadé que l’aide accordée facilitera l’effort scientifique dans la région.
Après avoir discuté avec des collègues de la nation crie, M. Rosa convient qu’une attention particulière devra être accordée aux aquifères granulaires peu profonds. Il s’agit de formations géologiques où de l’eau exploitable se trouve entre des grains de sable ou de gravier, par exemple.