
L’exclusion religieuse rappelle la nécessité du vivre-ensemble
Métro
LETTRE OUVERTE – Il a fallu une pandémie pour mettre en évidence l’ironie et l’absurdité d’empêcher les gens de participer à la société à cause de leur pratique religieuse.
Pensez-y.
Il y a quelques années, les femmes musulmanes qui se couvraient le visage avec un niqab, un nombre minime, se sont fait dire par des politiciens québécois qu’elles ne pouvaient pas recevoir de services publics. Aujourd’hui, se couvrir le visage en recevant des services est devenu la norme!
On nous a également répété que les personnes portant des vêtements religieux, comme la kippa juive, le turban sikh ou le hijab musulman, ne pouvaient pas occuper des postes d’autorité, que ce soit en tant qu’enseignants, avocats, policiers, etc.
Pourtant, dans la situation d’urgence causée par le variant Omicron, le gouvernement Legault a déclaré que la Loi 21 ne s’appliquerait pas aux parents bénévoles qui viendraient remplacer des éducateurs absents.
Il y a peut-être une leçon claire à tirer de cette période exceptionnelle :
Chacun d’entre nous, quelle que soit son appartenance religieuse, ses origines ou ses convictions, a beaucoup à apporter à la société. C’est peut-être cette lente prise de conscience qui explique la récente baisse du soutien au projet de loi 21 dans la province. Un nouveau sondage réalisé pour l’Association d’études canadiennes a révélé qu’un peu plus de la moitié des Québécois sont en faveur de l’interdiction du port de signes religieux par les enseignants des écoles publiques, ce qui représente une baisse par rapport à l’appui de 64 % rapporté l’automne dernier.