L'ex-joueur de la NFL qui a abattu six personnes souffrait d'une maladie cérébrale
TVA Nouvelles
L'ancien joueur professionnel de football américain Phillip Adams souffrait d'une maladie cérébrale dégénérative, l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC), lorsqu'il a abattu six personnes avant de se donner la mort en avril, ont indiqué des médecins spécialistes mardi.
• À lire aussi: Un ex-joueur de NFL soupçonné d'avoir tué cinq personnes dont deux enfants
Un examen post-mortem du cerveau d'Adams, effectué par des neuropathologistes de l'université de Boston a révélé que l'homme de 32 ans présentait des signes de lésions cérébrales «inhabituellement graves».
«Phillip Adams présentait une quantité extraordinaire de pathologies associées au lobe frontal, la zone du cerveau située derrière le front», a expliqué Ann McKee, directrice du Centre ETC de l'établissement, comparant ce cas à celui d'Aaron Hernandez, ex-joueur des New England Patriots qui avait été condamné pour meurtre en 2015, avant de mettre fin à ses jours en prison deux ans plus tard.
L'ETC, qui ne peut pas être décelée sur des individus vivants, est une maladie dégénérative du cerveau causée par des traumatismes crâniens répétés. Elle peut engendrer toute une série de symptômes comportementaux, parmi lesquels l'agressivité, l'impulsivité, la dépression, l'anxiété, la paranoïa, les tendances suicidaires, ainsi que des symptômes cognitifs progressifs tels que la perte de mémoire.
Le spectre de l'ETC hante le football américain et la NFL depuis le début des années 2000.
Plusieurs études scientifiques ont mis en évidence un lien entre cette dégénérescence cérébrale et les chocs répétés à la tête, commotions cérébrales et autres traumatismes crâniens qui émaillent trop souvent la carrière d'un joueur.
La plus récente de ces études, en juillet 2017, a notamment analysé les tissus cérébraux de 111 joueurs passés par la NFL et décédés souvent prématurément: l'ETC a été détectée chez 110 d'entre eux.
Une prévalence qui a obligé la ligue, attaquée en justice au début des années 2010 par 4500 anciens joueurs ou leurs ayants-droit, à s'acquitter d'un dédommagement d'un milliard de dollars pour les victimes, tout en modifiant certaines règles. Ainsi, depuis 2018, les chocs casque contre casque sont proscrits.