L’Estrie réagit au nouveau budget fédéral
Radio-Canada
La ministre des Finances du Canada Chrystia Freeland a énoncé de nombreuses priorités dans le budget fédéral déposé jeudi après-midi. Le gouvernement vise notamment à fermer le chapitre pandémique et à faciliter l’accès à la propriété. Radio-Canada Estrie a parlé à de nombreux intervenants à la suite de cette annonce. Ces derniers estiment que le budget répond à certains besoins, mais amène son lot de déceptions.
Un régime dentaire pour les familles à bas revenu de 5,3 milliards de dollars sur cinq ans a notamment retenu l’attention.
D’ici 2025, les ménages canadiens ayant un revenu inférieur à 90 000 $ par année pourront en effet s’offrir des soins dentaires gratuitement. Le régime débutera avec les enfants de moins de 12 ans dès cette année, avant d'être étendu aux gens de moins de 18 ans, aux aînés et aux personnes handicapées dans les prochaines années.
Selon le professeur en fiscalité à l’Université de Sherbrooke Luc Godbout, la moitié des ménages canadiens avec des enfants seront couverts par cette mesure.
Le président de l’ordre des dentistes du Québec Guy Lafrance applaudit cette nouvelle.
« On trouve que c’est une excellente nouvelle, car avant, on n’avait absolument rien, et là, on est rendu avec un régime de base qui va pouvoir aider les gens plus démunis dans notre société pour avoir accès au système de santé buccodentaire. »
La santé buccodentaire, il faut bien dire que c’est directement lié à la santé globale d’un individu. Si on néglige nos dents qui se mettent à se détériorer et qu’on développe des abcès, à un moment donné, on va avoir des problèmes de santé liés à ça et il va falloir aller à l’urgence à l’hôpital et on va engorger le système hospitalier, rappelle-t-il.
Pour faciliter l’accès à la propriété, le gouvernement a également annoncé la création du compte épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété (CELIAPP) d’un maximum de 40 000 $
C’est le plus gros changement fiscal depuis la mise en place du CELI [compte d'épargne libre d'impôt], souligne le professeur Luc Godbout.