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L’Est-du-Québec se découvre une passion pour les oiseaux
Radio-Canada
Stimulé par le passage d'oiseaux rares comme le pygargue empereur ou par celui d'oiseaux emblématiques comme le harfang des neiges, l'intérêt pour l'ornithologie est en croissance en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent.
Selon Guy Michaud, président du conseil d’administration du Club des ornithologues du Bas-Saint-Laurent, le groupe Facebook du club compte plus de 3750 membres, soit une croissance de 23 % au cours des 12 derniers mois. Certaines journées, le site est consulté par plus de 1900 membres.
Le phénomène est semblable en Gaspésie. Selon une estimation rapide, la page Facebook du Club des ornithologues de la Gaspésie serait passée d'environ 2 000 membres, début 2021, à 3 300 membres actuellement, précise une administratrice la page, Carmen St-Denis.
Mme St-Denis rapporte que 42 membres des 104 membres en règle sont de nouvelles inscriptions. C'est une très belle progression.
Le vice-président du club, Pierre Poulin, croit que le passage du pygargue empereur, un phénomène totalement exceptionnel, a pu stimuler l'intérêt des gens qui, ajoute-t-il, souhaitent davantage prendre l'air en contexte de pandémie.
Par ailleurs, le fameux oiseau a été vu à Matane cet été, après des passages à Gaspé et à Matapédia. Aux dernières nouvelles, selon un texte de la CBC (Nouvelle fenêtre), il se trouvait en Nouvelle-Écosse.
Louis Fradette, un Matanais, adepte de la randonnée, se désigne comme observateur d’oiseaux. Il a remarqué cet intérêt, particulièrement cette année. C’est phénoménal, estime-t-il.
Il apparaît que les passionnés d’ornithologie sont aussi nombreux que les harfangs des neiges, très visibles, cette année. Il faut dire que leur présence est cyclique, rappelle Louis Fradette. Ce n’est pas exceptionnel d’en voir ici, mais cette année il y en a beaucoup plus que d'habitude. Ce n’est pas tous les ans qu’on peut en voir autant.
Louis Fradette a remarqué que ces mangeurs de lemmings, dans le nord, adaptent leur alimentation ici, leur sud à eux. Je les vois se nourrir d’oiseaux de mer, de goélands, de canards colverts, de guillemots. Ce sont quasiment des harfangs des mers, dit-il en riant.