L’entraînement pour contrôler le diabète de grossesse
Radio-Canada
Stéphanie Girard a été diagnostiquée avec le diabète de grossesse alors qu'elle était enceinte de 34 semaines. Pendant cette période de sa vie, elle l'avoue, l'activité physique n'était pas sa priorité. Pourtant, c'est prouvé, l'entraînement aide à contrôler cette maladie.
Alors pourquoi autant de femmes comme Mme Girard hésitent-elles à se mettre en action? La professeure au département des sciences de l’activité physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Stéphanie-May Ruchat, se pose la question dans son nouveau projet de recherche.
Le projet s'intéresse vraiment à identifier les croyances que ces femmes peuvent avoir envers la pratique de l'activité physique, explique la chercheuse.
Mme Girard fait partie des 70 femmes qui participent jusqu’à présent à l’étude de la professeure Ruchat. Comme beaucoup d'autres femmes enceintes, elle avait des idées reçues par rapport à l'entraînement.
J'ai été faire le tour de L'Isle-aux-Coudres à vélo et pendant la nuit j'ai fait une fausse couche [...]. Je vous dirais qu'on sait que ce n'est pas ça la cause, mais on peut avoir la perception que c'est ça la cause, explique la nouvelle maman.
Une fois les croyances des femmes enceintes identifiées par l’étude, il sera plus facile d'agir de manière ciblée auprès d'elles pour les convaincre de s'activer.
« J'ai accouché en décembre, on est en plein hiver avec la grosse bedaine. Aller faire une marche dans la neige, j'avais peur de glisser. »
Si elle pouvait retourner dans le passé, Mme Girard changerait ses habitudes. Je ne savais pas que le diabète de grossesse était lié à l'activité physique, avoue-t-elle.
Les diagnostics pour cette maladie sont souvent tardifs, vers le troisième trimestre de la grossesse. À ce stade, il est difficile de changer ses habitudes, selon la Dre Véronique Babineau, gynécologue-obstétricienne. Quand ça nous fait mal, ça ne nous tente pas d'aller faire de l'activité physique, mais c'est vraiment un bienfait.