
L’avocate Gloriane Blais coupable d’«actes dérogatoires», selon le Barreau
TVA Nouvelles
L’avocate de Lac-Mégantic, Gloriane Blais, a été reconnue coupable d’une plainte disciplinaire portée à son encontre, qui l’accusait d’avoir «commis des actes dérogatoires à l’honneur et à la dignité du Barreau» lors de propos tenus à deux occasions, selon le Conseil de discipline du Barreau du Québec.
La plainte avait été déposée par Me Daniel Gagnon, qui lui reprochait d’avoir manqué à son devoir d’avocate et «d’avoir agi de manière à avoir porté préjudice à l’administration de la justice», en vertu du Code de déontologie des avocats.
Les propos qui lui étaient reprochés avaient été tenus lors d’une conférence préparatoire pendant un litige entre Martin Lajeunesse, que Me Blais représentait, et Investissement Québec devant la Cour supérieure, le 25 juin 2020.
Le reste de la plainte concernait des propos prononcés lors d’une Demande d’autorisation d’appel à la Cour suprême du Canada le 5 mars 2021, où elle aurait alors évoqué la partialité du juge Bureau, responsable du dossier.
Me Blais a contesté la plainte dans les deux cas, prétendant que ses propos étaient justifiés.
Le conseil de discipline, composé de la présidente, Me Marie-Josée Corriveau, et de Me Julie Biron et Me Charles P. Blanchard, en a cependant statué autrement dans leur décision rendue le 29 avril dernier.
«Son comportement n’est pas celui auquel s’attend le public d’un avocat en de telles circonstances. Contrairement à ce que l’intimée prétend, ce n’est pas de cette manière qu’elle doit servir la justice», est-il possible de lire.
«Peu importe les motifs pour lesquels l’intimée considère que le juge Bureau a eu tort de donner gain de cause à Investissement Québec, il était de son devoir de demeurer respectueuse envers l’autorité des tribunaux et de ne pas jeter de discrédit envers l’administration de la justice. Or, l’intimée a fait tout le contraire en empruntant des termes démesurés et excessifs envers le juge Bureau», a-t-il été précisé.
Les deux parties seront convoquées à une date ultérieure pour l’audition sur la sanction.