L’avenir incertain des microdistilleries québécoises
Radio-Canada
Plus de 70 vodkas et 200 gins distillés au Québec sont proposés à la Société des alcools du Québec (SAQ). Le consommateur a l’embarras du choix. En 10 ans, le nombre de microdistilleries est passé de 2 à près de 70. C’est toute une industrie qui s’est développée, créant des centaines d’emplois dans l’ensemble des régions et un agrotourisme dynamique.
Mais ce développement extraordinaire a un effet pervers : elles doivent se battre pour vendre leurs produits et dénoncent le poids des taxes qu’elles doivent remettre au gouvernement.
L’alcool, c'est un secteur qui est très, très compétitif, affirme le président de l’Union québécoise des microdistilleries (UQMD), Joël Pelletier.
La compétition est très féroce, ajoute le responsable de la gestion de l’offre et des produits Origine Québec, Simon Bourbeau, à la SAQ. Évidemment, certains en écopent au niveau de la distribution et de leurs ventes.
En plus des gins et des vodkas, les microdistilleries développent de nombreux produits. La SAQ confirme commercialiser autour de 650 produits du Québec de façon régulière.
Tous ces produits ne trouvent pas facilement de place en succursales. Pour les spiritueux importés, la SAQ s’assure d’avoir en rayon une offre diversifiée qui répond à la demande.
Pour les spiritueux québécois, la SAQ a décidé, dans un effort de promotion des produits locaux, d’ouvrir les vannes. Tout le monde a sa place en rayon.
On n'a pas de tablettes élastiques, explique Simon Bourbeau de la SAQ. Autant à l'international que les produits du Québec, il n'y a aucun produit disponible dans l'ensemble de nos 400 succursales. Notre défi, c'est d'avoir les bons produits au bon endroit pour le bon client. L’ensemble des produits est par contre offert en ligne.
Les producteurs doivent donc jouer du coude pour obtenir l’espace nécessaire pour leurs nombreux produits. La directrice marketing Victoria Slodki de Cirka Distillerie l’affirme : C’est très, très difficile. Il n’y a pas de place, et pas juste pour nous, mais pour toutes les distilleries.